First Life

Invité

My First Life

Lors de ma première vie, j'avais un journal intime, j'écrivais tout dedans, mes rires, mes joies, mes peines, mes émotions, tout y était inscrit, jour après jour, chaque soir, en rentrant des cours, je courais y écrire ce qu'il m'était arrivé de passionant dans la journée.
Seulement, lorsque je suis morte, je ne l'avais pas avec moi, je ne l'ai donc pas emmené au Paradis, ma psychologue a dû se délecter en lisant mes écrits et a dû comprendre ma complexité. Je ne l'avais pas caché, il trônait sur mon bureau, il m'attendait, un stylo à côté, prêt à ouvrir ses pages pour y accueillir ma vie.
Quand je suis revenue sur terre, je n'ai guère eu le temps d'aller le chercher, la psychologue avait dû le bruler ou le cacher pour être seule témoin de ma vie. J'ai alors décidé de recommencer un journal, je l'ai partagé en deux, ma première vie et ma seconde, dans la première je retranscrirais mes souvenirs et dans la seconde j'ecrirais ma vie actuelle, comme autrefois...
Contrairement à ce que peux indiquer le titre sur la couverture de mon journal, je ne suis pas parfaite loin de là! J'ai fait des erreurs et je continue à en faire. Personne n'est parfait.
Ma vie n'est peut-être pas passionante, mais si vous avez lu jusque là c'est bien que vous êtes intéressés!

Invité

Vendredi 13 Novembre

Les souvenirs de cette soirée me reviennent lentement, c'est assez dur d'essayer de se souvenir de la mort de ses parents, de la fin de leur vie sur terre, de leur départ pour le Paradis, où après ma propre mort, je les ai rejoins, je n'ai presque plus de cette "rencontre", c'est devenue floue.

Je me souviens donc que j'étais assise sur le canapé beige du salon, mes parents étaient allés à une fête pour célébrer la victoire à une course hippique d'un de leurs amis, je n'y étais pas allée, j'étais malade, j'avais de la fièvre, je tremblais quand je me levais. Je somnolais un peu, je fis un terrible cauchemar, je vis mes parents qui revenaient de leur soirée en riant, mais complètement sobres, en voiture. Un chien se précipita sur la chaussée et mon père qui été au volant freina pour éviter la collision.
Le chien passa vers la portière, mon père avait alors ouvert la porte et le chien se jetait à sa gorge, puis à celle de ma mère et déchiquetait leur corps.
J'émergeais de ce cauchemar avec un horrible pressentiment. Le téléphone sonna, je décrochais.

- Allô ?

Demandais-je

- Vous êtes bien Elsa Nilson ?

- Oui...

- Hôpital de Cantbury, nous sommes désolés de vous annoncez que vos parents ont été attaqués par un chien sauvage et qu’ils y ont laissé leur vie. Une psychologue est en chemin elle s’occupera de vous. Mes condoléances.

La femme raccrocha.

Par la suite je me sentis responsable de la mort de mes parents, les personnes que j'aimais le plus au monde, je pleurais dans les bras de la psychologue qui s'occupa de moi et devint comme ma mère.
Ce souvenir est sans doute le plus douloureux de ma première vie... Le plus dur à lire et relire dans mon journal.

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